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Grippe aviaire Bruxelles va appliquer des mesures préparées de longue date

L'apparition dans l'Union Européenne, jusqu'ici épargnée, de la forme virulente du virus de la grippe aviaire H5N1 n'a pas entraîné de bouleversement à la Commission européenne, qui a principalement annoncé la mise en place de mesures de précaution préparées de longue date.

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La Commission "suit de très près la situation", a indiqué un porte-parole de l'exécutif européen après la confirmation par les laboratoires de référence de la présence du virus en Italie, en Grèce et dans un futur Etat membre, la Bulgarie.

L'atmosphère n'était cependant pas à la crise samedi à Bruxelles, où aucune réunion extraordinaire n'a été convoquée. "On prend les mesures normales", a laconiquement indiqué le porte-parole de la Commission, Ferran Tarradellas.

 La prochaine réunion du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, chargée "d'examiner la situation", a été maintenue aux dates prévues, jeudi et vendredi.

En Italie, où la forme la plus virulente du virus H5N1 a été détectée chez des cygnes trouvés morts dans trois régions du sud du pays --la Sicile, la Calabre et les Pouilles--, les autorités se sont engagées à mettre "immédiatement" en place des mesures similaires à celles décidées vendredi par Bruxelles pour les zones affectées en Grèce.

Celles-ci consistent essentiellement à contrôler les zones où les cas ont été détectés: des mesures très strictes de confinement des volailles et d'interdiction de leur transport sont ainsi mises en place dans un rayon de 3 km pour la zone dite de protection. Un contrôle renforcé est également mis en place dans un rayon de 10 km, avec surveillance de toutes les exploitations avicoles, interdiction de marchés d'animaux vivants, des consignes d'hygiène et de désinfection plus strictes, et une campagne d'information sur la maladie.

L'objectif est d'éviter une contagion à l'homme, mais aussi d'empêcher que la maladie soit transmise aux volailles d'élevages, ce qui aurait des conséquences économiques potentiellement dévastatrices pour l'ensemble de l'UE. L'Autriche et l'Allemagne ont indiqué samedi qu'elles restaient attentives à l'évolution de la situation en Italie.

"Nous observons très attentivement la situation et guettons notamment l'arrivée dans le Nord de l'Italie ou en Slovénie d'oiseaux migrateurs potentiellement infectés", a déclaré une porte-parole du ministère autrichien de la Santé.

En Grèce, en état d'alerte depuis jeudi, il a également été confirmé que le virus détecté sur trois cygnes sauvages près de Salonique et de Pieria (nord-est) était le H5N1 hautement pathogène. Mais "aucunes mesures additionnelles" ne doivent être prises à ce stade, celle décidées vendredi étant suffisantes, a estimé Bruxelles.

La Bulgarie a également vu la présence du H5N1 pathogène confirmée samedi sur des cygnes des marais de Vidin, près de la frontière roumaine. En outre, "d'autres cas suspects" ont été signalés par les autorités bulgares dans des zones humides proches de la Mer noire, selon l'exécutif européen. La Commission se prépare dès lors à interdire les importations "de volailles vivantes et d'oiseaux, de viande de gibiers à plume, d'oeufs et de plumes non traitées" en provenance des régions bulgares affectées. Une décision est attendue le 16 février. La Commission souligne toutefois que les "volailles et produits issus de la volailles" ne peuvent déjà plus être importés de Bulgarie vers l'Union européenne depuis que la maladie contagieuse dite de Newcastle touche les volailles bulgares.

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